Direction la Grèce via les Dolomites - Voyager en temps de Corona

La première pensée que nous avons eue en regardant par la fenêtre le matin, après deux journées ensoleillés sur la selle de notre vélo : heureusement que nous avons emporté les chaînes à neige ! Sinon, nous ne pourrions plus quitter le Col Gardena, à plus de 2.000 m d'altitude. Plus de 30 cm de neige fraîche sont tombés pendant la nuit. Toutes les voitures ont disparu, seule une souffleuse à neige déblaie le chemin vers l'auberge. Nous aussi, nous devons d'abord nous dégager de la neige à l'aide d'une pelle.

Il est clair que nous pouvons ranger les vélos. Si seulement nous avions emmené les skis de randonnée ! Mais même sans skis, les prochains jours seront magnifiques. La période de transition entre l'automne et l'hiver est particulièrement brutale avec des arbres orangés dans la poudreuse blanche ! Nous décidons de partir en direction du sud.

C'est au milieu de hautes falaises blanches que se trouve la plage de Porto Katsiki. L'eau pourrait difficilement être plus belle. Ce n'est pas sans raison que cette plage est célèbre dans le monde entier. La descente se fait par une route escarpée, la dernière partie se fait par un escalier. Nous laissons notre HYMER près de la route principale et prenons nos vélo à la place pour effectuer la descente. Après tant d'heures passées en camping-car, nous saisissons toutes les occasions de faire des trajets à vélo.

En haute saison, il y a probablement des parasols et des bars de plage avec de la musique forte et même un service de livraison de pizzas jusqu'à la plage ; mais en ce moment c'est merveilleusement calme. Le décor avec les falaises blanches et la mer turquoise est vraiment unique ! Munis d'un pique-nique, nous passons une excellente journée. Revigorés et rafraîchis, nous quittons la plage pour enfourcher notre vélo et entamer le chemin du retour. Grâce au vélo électrique, même les 300 mètres de dénivelé en montée ne sont pas bien problématiques.

Victime d'un accident du travail à l'âge de 30 ans, lorsqu'il travaillait à l'usine en Allemagne, il est retourné dans sa ville natale en Grèce où, depuis, il a construit une petite ferme dans les montagnes malgré un handicap à la main. Chaque jour, Zacharias s'occupe de nourrir les animaux, d'arroser les plantes ou de ramasser les œufs. En automne, il est temps de s'occuper de la récolte des olives. Il doit récolter environ sept kilos d'olives pour obtenir un litre d'huile d'olive qu'il fait presser dans une petite fabrique du village voisin.

Son fils Nikos possède un restaurant avec des chambres d'hôtes près de la plage de Vrachos et ne peut donc aider son père que pendant la basse saison. Après une courte visite, nous ne sommes autorisés à quitter la propriété qu'avec des œufs frais, des oranges et des grenades ; nous attendons déjà avec impatience le prochain petit-déjeuner et sommes touchés par tant d'hospitalité et de chaleur !